On fait marche-arrière
C’est au mois de juillet qu’une prise de conscience collective a opéré sur TikTok. Le lieu roi de la surconsommation a donné naissance à une foule de citoyens avides de minimalisme. Après la désinfluence, on encourage la sous-consommation comme un mode de vie.
Conserver son maquillage périmé, mettre les mêmes chaussures pendant plusieurs années ou, à l’apogée du minimalisme, ne plus avoir aucun objet superflu chez soi... l’underconsumption prend bien des visages.
Ce n’est pas un secret : on a toujours consommé, surconsommé voire, pour certains, à ne plus savoir quoi en faire. Par plaisir d’avoir la dernière nouveauté ou parce que les influenceurs ont su nous donner l’exemple. Or désormais, c’est l’heure du changement. Enfin presque.
Romantiser la norme
Parce que, dans ces milliers de TikTok, on voit simplement la réalité de beaucoup de personnes : un mode de vie économique qui n’a rien d’une tendance.
Maintenant que les influenceurs comme Danaé Bessin ont fait des dressings de 600 pièces une norme, ceux qui ont toujours consommé sans excès par manque de moyens sont (presque) à la mode.
Comme si, ceux qui peuvent se permettre de ne pas compter avaient attendu une tendance TikTok pour freiner leur consommation et montrer que, oui, leurs centaines de produits devraient suffire pour une vie.
Et quoi qu’il en soit, on montre tout ça pour en dire quoi ? “Regardez comme j’utilise ce que j’ai déjà. Mais surtout ne faites pas comme moi ; ne l’achetez pas. Utilisez ce que vous avez déjà chez vous.” Cette tendance laisse une note amère dans la bouche de ceux qui prennent un peu de recul. Parce que le principe même de montrer ses produits, n’est-il pas d’influencer à l’achat ?
Nous stalker